En se promenant dans les différents niveaux de définition d’un objectif …
- Quelle est la demande ?
Chacun donnera à la supervision ses objectifs personnels tel le développement de son identité et légitimité professionnelle, ou le développement de sa posture d’accompagnant en améliorant sa technique de coaching, mais aussi en observant mieux son propre coaching.
D’autres viseront une connaissance approfondie d’eux-mêmes ou souhaiteront développer le cadre et l’éthique de leur pratique de coach.
- Quels sont les obstacles, les freins ?
Il est courant de lister les avantages dont le coach peut bénéficier en se faisant superviser.
Il est moins courant de parler des raisons de ne pas se faire superviser. Nous connaissons tous quelques-uns de ces freins à nous faire superviser :
- « je n’ai pas suffisamment de revenus »,
- « je ne sais pas chez qui aller »,
- « je ne sais pas ce que la supervision peut m’apporter »,
- « je n’ai pas le temps »,
- « je n’en ai pas besoin »,
- « je ne suis pas confortable à visiter mes doutes et mes incertitudes »…
- Quels sont les enjeux ?
En ne se faisant pas superviser, le coach risque de s’enfermer dans sa vision du monde, sans ouverture à la différence. Ou de tomber dans le risque du pouvoir et de la manipulation de l’accompagnant.
La supervision aide donc à ne pas être « dommageable » pour le client, mais aussi pour soi-même, car le métier de coach, comme tous les métiers d’accompagnement est exposé au risque du burn-out.
A ce titre, la supervision est un outil d’équilibre énergétique.
La supervision diminue également le risque de quitter le territoire du coaching sans en avoir conscience.
- Quels seront les indicateurs de résultats ?
Là aussi, chacun identifiera ses propres indicateurs.
J’aime cependant citer le renoncement à vouloir pour l’autre qui permet de mieux accompagner son client, en laissant de la place au client, mais aussi à l’inconnu, à l’imprévu.
- Et enfin quel est le cadeau caché de la supervision ?
Ma croyance est que la supervision apporte plus de présence et plus de conscience à soi et à son client.
Et si cet alignement, en nourrissant notre conviction interne nous rendait plus convaincant aux yeux de nos clients existants ou futurs ?
Patricia Stas
Psychologue – Coach – Superviseur de coachs et soignants
www.coachingintelligence.be
patricia.stas@coachingintelligence.be
Cet article est paru dans le News EMCC Belgium du mois de juin 2017 dont le thème était la supervision.